La krimo de Strato Lursin'
(L'affaire de la rue de Lourcine)
Mise en scène | Arno Lagrange | |
Rôles | interprètes | |
Olivia Lenglumé | rentière | Catherine Martinez |
Janina Mistingue | ancienne camarade de lycée de Olivia | Caroline Haïoun |
Justina | domestique de Olivia | Kiki Vidotto |
Normano Lenglume |
mari de Olivia | Bernard Martinez |
Paula Potard | cousine de Normano | Flavie Audibert |
C’est le matin : Olivia se lève. Elle ne se rappelle pas bien où elle a passé la soirée de la veille. Elle est surprise de découvrir une personne inconnue dans son lit. C’est alors qu’arrive son mari qui la presse de se préparer pour la fête du baptême de l’enfant de la cousine Paula (leur unique parent du côté Frottemouillard). Dès que son mari s’est éclipsé, elle réveille l’inconnu : en fait, c’est une collègue de l’école « Labadens » dont le banquet annuel, auquel elles ont toutes deux participé, se tenait la veille . Après Olivia et son mari c’est au tour de Justine, la servante, de s’étonner de l’intrusion de cette visiteuse non attendue alors qu’il faut se presser pour la fête de baptême. Cependant Olivia invite Jeanine à partager un repas pour prolonger la fête avec une amie si chère. Le mari, Norman, s’irrite de plus en plus de cette situation : il en perd l’appétit et préfère lire dans le journal les nouvelles d’un meurtre qui aurait eu lieu la veille. Olivia et Jeanine comprennent que c’est elles qui l’ont commis : elles étaient tellement ivres qu’elles ne se rappellent pas exactement ce qu’elles ont fait. A partir de ce moment chacun poursuivra son objectif : Norman veut que la fête soit réussie, Olivia et Jeanine veulent dissimuler à tout prix qu’elles ont pris part à ce crime. Mais Paula va entraver leurs efforts parce qu’elle en sait trop et par ailleurs elle demande de l’argent à ses cousins. La situation est de plus en tendue jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’il y a eu un quipropquo. Mais n’a-t-on pas déjà dépassé le point de non-retour ?
Cette courte comédie de Labiche est l’un de ses joyaux, bien qu’elle ait choqué ses contemporains par son humour noir : a-t-on le droit de rire quand il s’agit d’un meurtre ? Cette pièce est entrée dans le repertoire du théâtre en espéranto depuis près d’un siècle, ce qui prouve qu’il existe une tradition déjà bien établie de théâtre dans la langue internationale qui a vu le jour en 1887. Cet art participe dès les débuts de la langue à ses progrès en permettant de la faire entendre au public et ne serait-ce qu’en incitant des personnes qui apprenent l’espéranto à le pratiquer en entreprenant de présenter des pièces. C’est le rôle qu’assume le théâtre en espéranto dès ses débuts et qu’il continue avec le TTT (Teatro Trupo de Tuluzo). Pour cette pièce, nous avons pris la liberté d’intervertir les sexes : tous les rôles masculins sont devenus féminins et inversément. C’était sans dout inconcevable du temps de Labiche mais aujourd’hui pourquoi deux femmes n’iraient pas faire la fête en laissant le mari à la maison ?
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(Dernière mise à jour le 12 Juin 2003. Pour toute question ou remarque écrire à arno lagrange.) |