Journal
du voyage de Pierre-Yves et d'Elodie |
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Russie Baïkal et Mongolie Mongolie Chine Corée Japon Notre voyage et l'espéranto Vietnam VOEUX Cambodge |
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06 juin | C`est parti ! | |
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Chez Pavel c`est l`auberge espagnole version russe.
De Dima qui fait des études pour être capitaine de bateau sur la mer noire
à Alexander qui vend de tout dans la rue... les langues se melangent sans
cesse : espéranto, anglais, français, russe. On a toujours du mal à réaliser
où nous sommes. Entre deux mondes...ou trois...ou quatre... besoin aussi
de se poser tous les deux. pour réaliser. Élodie On vous embrasse |
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22 juin | GRANDE RUSSIE | |
Nous continuons notre bonhomme de chemin...sur les rails
du transsibérien. A Perm, nous avons reussi à atteindre la maison de Leonit et Luda. La dernière maison du dernier quartier de la ville. Perm, c`est le sablier de l`Oural. La montagne y depose sa poussière depuis des millenaires... et les hommes y tracent leurs pas. Novosibirsk. 30 degres. Chaud. Très chaud. Et en même temps...il neige ! Je veux parler du pollen qui tombe des arbres. C`est surréaliste... Irkoutsk, c`est la ville d`Eugenia. Avec lui, nous apprenons àmieux connaitre la Russie. Cette ville a une âme particulière. Les vieilles maisons de bois côtoient les cubes de l'époque soviétique et les nouveaux immeubles qui deviendront le nouveau visage de la ville : du verre et des formes rondes. Ici, c`est une sorte de carrefour de l`Histoire. Nous nous rapprochons peu àpeu de l`Homme-nature... peu àpeu... Depuis Perm, nous n`arrêtons pas de suivre ou de traverser des rails... Élodie |
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. Immense. Pour donner une idée : elle peut contenir
33 fois la France, mais seulement 2.5 fois plus de personnes y habitent.
Certains Russes font des distances énormes pour aller travailler : l'équivalent
de Berlin-Madrid tous les jours. Les trains vont à toute vitesse. Entre
les villes les horizons sont illimités. Grand empire. Grande armée. Soviétisme.
On comprend un peu mieux pourquoi il fallait un Etat fort pour controler
cet espace. |
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17 juillet | Baïkal et Mongolie | |
Où nous avions-vous laissés ? ah oui... le lac Baïkal... En arrivant au bord du lac, une seule expression a pu sortir de moi : " Baïkal !!!!!! ". Un cri. Le cri du Baïkal. Il est tellement immense. C'était le seul moyen de lui dire que nous étions là. Heureux de le voir enfin. J'ai eu une vision. Le Baïkal, c'est la pupille de la terre. Son oeil. Bleu. Il regarde les montagnes qui lui racontent l'histoire. Les montagnes parlent et chaque grain de sable est la poussière d'un mot que le Baïkal digère, engloutit. Ici règne une force indescriptible. Une puissance terrestre. C'est beau. Élodie | ||
Mongolie | ||
La Mongolie est splendide du sol jusqu'au ciel. Les blanches geras éclairent le pied des montagnes comme des lanternes. Les montagnes sont douces et colorées. L'absence d'arbres dévoile leurs plis et replis. Elles sont nues sous les sabots des mille chevaux, toujours là. Aux quatre coins du paysage. Parfois un troupeau. Parfois un cavalier seul. Ici, le ciel veut faire aussi bien que la terre. Il lui répond et devient chaque jour plus beau. Il fait son numéro. C'est un spectacle sans fin. Attentifs, déterminés, nous avons suivi la bonne étoile, les rencontres de hasard. Elles nous ont menés dans une famille d'éleveurs, au creux des montagnes du nord-ouest. Nous avons pu vivre avec eux. Simplicité et coeurs ouverts. Vie au quotidien. Veillées à la bougie. Rondes pour aller chercher l'eau. Naadam secret des montagnes, loin du tapage d'Oulan Bator... Les geras, rondes, ont un poêle en leur centre qui élance sa cheminée vers le ciel. On voit les étoiles. Au plafond, rayons de bois en soleil qui soutiennent le dôme. C'est une maison qui ressemble a un volcan miniature. Une petite terre. Au centre, le feu rouge qui crache sa fumée en haut. Autour, les hommes et femmes, les enfants. qui font leur ronde de vie. Notre chemin est ponctué par les oboos. Tipis de pierre ou de bois, points de rencontre des esprits des morts, points de vénération où se font des prières et des offrandes. Y sont accrochées des écharpes bleues. On dirait le ciel qui a laissé des plumes en passant. L'oiseau bleu. Ces écharpes sont la ligne de l'horizon, la rencontre du ciel et de la terre, des vivants et des esprits. Et nous continuons maintenant notre chemin vers le sud, jusqu'aux dunes du désert... à suivre... Élodie |
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3 fois plus vaste que la France pour 6 fois moins d'habitants. 6 personnes sur 10 habitent Oulan Bator. En dehors, horizons à perte de vue. Respirations profondes. Ça sent le thym, les herbes, le crotin. La poussière par tourbillons s'infiltre dans nos oreilles, le cou, les chaussettes. 43 degrés, soleil de plomb. Naadam : c'est le 14 juillet, le bal populaire, la fête des célibataires, la foire aux bestiaux, ... tout ça mélangé une fois par an. Vodka. Lutte : Hommes de pierre en slip paillettes qui s'enlacent jusqu'à la chute, puis l'un d'entre eux agite les bras comme un oiseau. La pierre, l'oiseau. C'est la Mongolie : des clins d'oeil, des sourires et les bras grands ouverts comme je n'ai jamais vu ailleurs. Mais, les chevaux sont dressés au bâton, le climat extrême (-35 degrés en hiver), les chiens sont de féroces gardiens des yourtes. Superbe aventure au pays des mongols.... Pierives |
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1er août | suite de la Mongolie... | |
Après notre séjour dans la famille mongole, notre retour sur Ulan Bator a été entrecoupé de rencontres de touristes de toutes nationalités... envie de revenir au contact authentique avec les mongols ... nous avons pris la décision de découvrir le Gobi par la porte où personne n'entre. Pris la carte, regarde où il n'y avait rien, pose le doigt ... nous avons passé la dernière semaine de juillet a Zumbaya, dans le désert de Gobi, au bout du bout de la dernière route. Une bonne transition vers la Chine qui n'est pas loin... un gout de bout du monde et pourtant...la première piscine construite en Mongolie, deux disco bars et... du pétrole en veux-tu en voilà. Une petite ville (1500 habitants) très étrange. Une rencontre de hasard dans le train qui nous y emmenait (un seul wagon...) et nous voilà invités une semaine dans une famille ... vie au jour le jour, en suivant le rythme du soleil et de la chaleur ... deux chameaux qui promènent leurs dunes de graisse dans la rue, paysage ambulant rapporté du fin fond du désert... une belle conclusion avant le passage de la frontière chinoise... aujourd'hui même. Ces derniers temps, j'ai revé d'aubergines, de ratatouille froide, de gaspacho et de gateaux... ah oui et des pelardons aussi. Avec du miel. Un mois avec riz ou pates a la viande de mouton, c'est un peu long... Élodie |
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Zumbaya, c'est un mix entre un centre d'entrainement militaire désaffecté et le club Med. Mais y'a pas la mer. Alors la piscine c'est le centre. Plongeoir de 4 m. Loupiotes clignotantes la nuit. Tous les soirs c'est Karaoke. Ils en sont très friants. En français c'est dejà pas facile... alors en mongol... Le passage en Chine s'est fait au poste de police. A Zamyn Uud. Dates de Visa pas claires. Visa depasse de quelques heures. Amende. Attente. Ça nous a fait doubler le budget de Mongolie en 1 jour (400 euros pour le mois, c'était pas assez !). M'enfin ! On a pu ainsi faire la connaissance d'une caricature de la police mongole : petit homme touchant à peine les pieds au sol quand il est assis, avec une tapette à mouche de compétition - jaune fluo avec emplacements des doigts-. Il sifflote une note sans mélodie, juste pour dire qu'il aime son travail. Une porte de prison. Et pourtant nous n'étions qu'au poste de Police... Notre 1er jour en Chine : beaucoup de vélos, et l'occasion de manger des légumes et une bonne omelette. Pierives |
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1er septembre | Chine | |
Au pays des abeilles et des fourmis : Lanzhou, Wanzhou,
Wuhan, Souzhou, Shanghai, Qingdao |
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'La Chine est LION" (proverbe) |
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06 octobre | Corée Japon | |
Nous avions pris quelques vacances :), Mais voici tout de meme quelques nouvelles antidatées. Nous avons choisi de faire court. |
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du 1 au 15 septembre | Corée du Sud | |
Les Coréens sont d'une profonde gentillesse. Je n'ai
jamais autant vu d'anges gardiens. Ils volent a votre secours. Devancent nos pas. Vous cherchez une fraction de seconde la station de métro : ils sont la derrière votre épaule. Sécurité absolue. Education stricte. Les parents, la famille, c'est la valeur number one. Convenances. On doit se marier avant de fréquenter. C'est un peu la chasse aux célibataires. Si tu bouges : trop tard, t'es marié. Pierre Yves |
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Sejour court mais fort en émotions... |
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15 septembre au 10 octobre |
Japon | |
Nous pensons revendre notre lit dès notre retour
en France : les tatamis |
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Au Japon, c'est la feu d'artifice. Nous voyageons
entre soirées-banquets |
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Lundi 27 Octobre 2003 | Notre voyage et l`espéranto | |
Imaginez qu'à votre arrivée dans un pays, votre oncle, votre tante, votre Grâce à l'espéranto, nous avons pratique l`acupuncture en Chine, chanté
et L`espéranto n`est pas une langue morte ou disparue : nous la vivons au Merci à Zamenhof, créateur de cette langue magique. Merci à Bernard Martinez, L`espéranto n`est pas seulement une langue. L`esperanto, c`est un voyage
au Elodie et Pierre-Yves |
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5 décembre | Vietnam Pbotos > | |
Non nous ne sommes pas allés voir la baie Dhalong,
ni Sappa...Pendant un mois et demi, nous sommes restés a Hanoï, dans un
quartier modeste au sud de la ville, Giap Bat. Exceptées quelques virées
dans les villages alentours avec nos amis, des amis comme on n'en trouve
pas partout...des vrais... Un paysage superbe, oui d'accord, c'est superbe,
on vous envoie une superbe photo (que vous aurez sûrement déjà vue) et
après ? Par contre, les fruits que nous avons recoltés, ici, ça c'est
autre chose... Entre les cours de Khi Cong, de Yumeiho et de vietnamien,
c'etait coup de coeur sur coup de coeur. Nous en sommes arrivés a nous
demander qu'est-ce que nous n'aimions pas ici... sans réponse bien convaincante
: ça manque un peu de plats sucrés pour moi, ils ne s'occupent pas trop
de la pollution des ruisseaux et de l'environnement en général. Mais à
côté de ça... les gens sont naturels, spontanés, simples, gais, généreux.
Ils travaillent beaucoup mais ils savent aussi faire la sieste. Leur langue
s'apprend comme une partition de musique, avec des notes. J'aime les marchandes
à vélo qui vendent des roses fraîches de toutes les couleurs ; celles
qui vendent des ballons de fête mais tous les jours... Les marchands de
poissons rouges qui accrochent leurs locataires, chacun son sac plastique,
sur la mobylette ; les femmes qui se promènent dans la rue en pyjama fleuri
; les coqs qui déambulent devant les boutiques ; le maïs grillé qui se
grignotte sur le trottoir, le soir, assis sur un tabouret en plastique
; les maisons de dessin animé qui dressent leur pièce montée jusqu'au
ciel ; un inconnu qui vous entend parler français, s'assoie à côté de
vous et vous invite a prendre le thé chez lui où il vous présente toute
sa famille... Nous n'avons pas beaucoup bougé mais nous avons la sensation
d'avoir vu tout le Vietnam ici. Peut-être parce que le voyage au coeur
des hommes a pris ici toute son ampleur, toute sa saveur... merci encore
à la clé de ces portes grandes ouvertes, merci a l'espéranto. Le Vietnam
laisse une belle rose au fond de notre coeur. |
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Imaginez que l'on prenne la moitié de la France et que nous l'étirions comme un Malabar du Nord au Sud. On dirait le Vietnam. A Hanoï, ils portent des chemisiers de coton blanc-dentelle ou bleu ciel. Sur leur Motocyclette, ils ont de l'allure. Ils roulent sans casques a 20km/h. Pépère, ils 'sengouffrent dans les brèches. De vrais équilibristes du panier de 30 kg papaye, des funambules du tube sanitaire de 4 mètres,.... Ils font les déménagements comme ça, se faufilant en "Jim-Kana" (mon papa disait toujours Jim Kana quand j'etais petit mais j'ai jamais su comment ça s'écrivait.... vous savez ?), dans un flirt permanent de touche-pneus. Plus jeune, je n'ai jamais eu de motocyclette, j'ai plutôt fait de la pédale (Mais je me suis musclé les jambes!). Alors là, aujourd'hui, je me régale. Dans un vent de liberté totale, j'imagine devant moi mes parents en escapades avec leur Solex des annes 60-70. Mais mon Papa il est frisé et ici ils ont plutot les cheveux raides. Je reste derrière pour ne pas perturber l'espace temps.... Romantiques, ils aiment se promener sur le bords des nombreux lacs et se renversent delicatement sur un banc. Empruntent un pédalo en forme de cygne sous les spot-lights des maisons de famille. Le soir, nous trempons les bananes dans du riz jeune. Ils sourient parce qu'il sont pauvres et que la vie c'est maintenant. Demain, c'est du passé : on oublie... En ce moment, c'est le Sea Games, la coupe du monde de football 1998 version asiatique. Par solidarité, nous sautons de nos tabourets plastiques et nous crions devant la télévision. A partir de 22H, on voit des gens en Pyjamas se balader en motocyclette dans les rues. La rue : c'est le couloir entre la cuisine et la chambre à coucher. La France nous manque. Notre famille, nos amis. Mais nous vivons ici une aventure richissime. PierreYves |
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NOËL 2003 | CARTE DE VOEUX | |
8 janvier | Cambodge | |
Notre séjour a commencé a Phnom penh, et comme souvent
: déambulation à pieds...au hasard...des rencontres. Nous voilà franchissant
la porte colorée d'une pagode bouddhiste, gardée par deux lions jaunes et
bleus. Nous devions la franchir bien des fois les jours suivants... Un moine
nous fait signe, nous nous asseyons sur un banc. Ses amis arrivent. A notre
grande surprise, ils parlent presque tous anglais. Rapidement arrive le
sujet de la guerre, de Polpot, des familles dechirées, des pressions de
la Thaïlande et du Vietnam, du gouvernement en place qui vend son propre
pays en pièces détachées.... Ici, les pagodes sont des oasis d'espoir qui
accueillent les enfants pauvres du pays. Blessés par l'Histoire, séparés
de leur famille, ils se cachent derrière leur habit de lumière pour pouvoir
étudier. Etudier quoi ? pas le bouddhisme, non. Mais l'anglais, les langues
etrangères. C'est avec la soif d'apprendre qu'ils pressent leurs pas sur
le trottoir, leur cartable de toile sur l'épaule. L'émotion de ce premier
jour ne nous a pas quittés.
Mon frangin nous a rejoint. Nous sommes alles vers l'ouest. Battambang.
Kho Ktouk, où nous sommes allés retrouver un ami moine. Siem Reap. Angkor.
Les temples y sont ancrés profondemment dans la terre. Comme des bateaux.
Souvent, un figuier géant, à l'écorce blanche et nacrée, sert a la fois
de mat et d'ancre, souleve ou recouvre les pierres. Splendide. |
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.... et depuis 4 jours a Bangkok, c'est la profusion du TOUT PARTOUT
: HiFi, vêtements, nourriture.... tout à pas cher. Tous consomment, tous
achetent. Mais la plupart des vendeurs font la tête. Peu de sourires,
voir une grimace de dédain. Ils sont blasés.... Pourtant le pays monte
en flèche, avec un avenir prometteur. Ils ont tout, et font la tronche
!! Chercher l'erreur .... |
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(!) Pour nous écrire merci d'utiliser cette adresse : pierives@wanadoo.fr | ||
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Deux Voyageurs à la Recherche de l'Homme-Nature |